L’ADN traque aussi les narcotraficants

  • 13 février 2025
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Du produit brut au sachet de drogue vendu dans la rue, chaque étape de manipulation multiplie les occasions de laisser des traces. Qu’il s’agisse d’empreintes digitales ou de résidus biologiques (ADN), ces indices sont précieux pour remonter jusqu’aux trafiquants.

L’ADN, clé des enquêtes criminelles

Depuis quelques années, l’analyse de l’ADN est devenue un outil incontournable pour élucider les affaires criminelles, y compris les plus anciennes (les « cold cases »). Dans une étude récente menée à l’Université Flinders, l’équipe de la doctorante en sciences forensiques Madison Nolan et du Professeur Adrian Linacre propose d’aller encore plus loin dans l’identification des suspects impliqués dans le trafic de stupéfiants grâce au profilage génétique.

Le conditionnement comme source de preuves

Avant d’être vendue, la drogue doit être transformée et conditionnée dans différents types d’emballages, qui deviennent alors une mine d’informations pour la police scientifique. Cependant, la répétition des manipulations et l’exposition aux facteurs extérieurs peuvent altérer l’ADN, le rendant parfois inexploitable. Pour améliorer le travail des enquêteurs, les chercheurs de Flinders se sont concentrés sur les zones d’emballage les plus susceptibles de conserver ces traces biologiques.

De meilleurs transferts à l’intérieur

Selon leurs conclusions, la présence d’ADN est particulièrement significative sur les gélules contenant des substances en poudre et sur les surfaces internes des sachets « Ziploc » qui renferment ces gélules, notamment au niveau des bords intérieurs de la fermeture. Même un bref contact (environ 30 secondes) suffit à y déposer des quantités d’ADN suffisantes. Le fait que ces traces se situent à l’intérieur de l’emballage limite par ailleurs les risques de contamination extérieure.

Des perspectives nouvelles pour les enquêtes

Pour la police scientifique, cette étude fournit de nouvelles pistes pour optimiser les prélèvements lors de saisies de drogue. En ciblant principalement l’extérieur des gélules et l’intérieur des sachets, il devient possible d’obtenir des profils génétiques de meilleure qualité, à condition de respecter scrupuleusement les procédures afin d’éviter toute contamination. Il n’en reste pas moins que, comme le rappellent les chercheurs, l’ADN récupéré peut déjà être altéré par les conditions de transport et de manipulation préalables, ce qui limite parfois sa fiabilité.

Sources :

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1872497324001789 https://news.flinders.edu.au/blog/2025/02/03/dna-study-targets-drug-making/

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